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Le saviez-vous ?

Etre écolo au boulot ? Focus numérique

Qui est coupable d’avoir déjà envoyé un mail à son voisin de bureau pour éviter de se lever pour aller lui poser la question en direct ? L’impact environnemental du numérique est difficilement appréhendable dans nos esprits cartésiens, puisqu’ils s’agit de données dématérialisées, mais il est pourtant bel et bien réel.

Le numérique est responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Ce chiffre pourrait doubler d’ici 2025.

ADEME, 2021

Alors, que faire pour limiter notre impact écologique lié au numérique ?


Le tour du monde en 90 mails…

Quand vous envoyer un mail, savez-vous par où il transite ? Il parcourt des centaines de kilomètres, voire des milliers, avec comme principaux points d’étapes, le data center de votre fournisseur d’accès puis le data center du fournisseur d’accès de votre destinataire. Tout cela consomme de l’énergie.

Quand vous envoyez un courrier postal, le fait de payer au poids vous motive à alléger au maximum le contenu. L’envoi d’un mail, c’est gratuit, mais ça a un prix environnemental et énergétique : pour limiter les consommations d’énergie, veillez à alléger ce que vous envoyez, même informatiquement !

Pour cela, plusieurs pistes :

  • Supprimez les images et pièces-jointes inutiles : est-ce que le GIF “chat qui salue” en bas de mail est bien utile ?
  • Adaptez votre signature de mail : une avec un logo en basse définition pour les mails officiels, et une sans logo pour les mails en interne ou pour les contacts que vous connaissez déjà, si ces échanges ne sont pas possibles par messagerie instantanée (Teams ou Skype par exemple)
  • L’image que vous voulez envoyer est vraiment indispensable ? Dans ce cas, passez la en basse-définition. Elle pèsera moins lourd. Le passage en basse-définition est également valable quand vous regardez des vidéos en ligne !
  • Limitez le nombre de destinataires : tous ne sont pas forcément intéressés par votre mail.
  • Si le fichier est très volumineux, transférez les données sur une clé USB, d’autant plus si c’est pour votre voisin de bureau…

De la même façon, veillez à limiter les mails que vous recevez. Vous savez, toutes ces pubs ou newsletters que vous supprimez sans même les ouvrir… Désabonnez-vous de tous ce qui est inutile et bloquez les expéditeurs indésirables : vous limiterez votre impact environnemental et vous gagnerez du temps de tri !

En parlant de tri, pensez à supprimer régulièrement les mails de votre boite mail. Ils utilisent des espaces de stockage dans les data centers. Si ces mails ne vous servent à rien, autant qu’ils aillent à la poubelle (d’ailleurs, à quand remonte le dernier nettoyage de votre poubelle de boite mail ?)


Mais où sont stockées nos données ?

Il existe deux lieux de stockages des données : en local, sur votre terminal (ordinateur, smartphone…), ou en ligne, sur des serveurs.

Sur le Cloud, il est tellement facile d’enregistrer tout, absolument tout : l’espace de stockage semble infini. Ce qui pose problème, c’est l’énergie consommée pour refroidir tous ces espaces de stockage (et oui, il n’y a pas que votre ordinateur qui chauffe quand il tourne…)

Les data centers représentent aujourd’hui 1% de la consommation électrique mondiale

ADEME, 2021

Pour faire une analogie, dites-vous que le Cloud, c’est votre armoire. Vous ne voulez pas garder des choses inutiles qui viennent encombrer vos étagères ? C’est pareil pour le stockage en ligne !

Entre 2010 et 2018, la capacité de stockage des données dans le monde a été multipliée par 25 et le trafic sur internet par 10, générant une hausse de la consommation d’énergie de 6%

SCIENCE, 2020

Plus vous stockerez les informations en local, sur ordinateur, sur clé ou sur disque, plus vous limiterez les connexions entre data centers pour récupérer les infos.


Et les recherches sur internet ?

Comme vous l’aurez compris, les mots clés que vous tapez pour faire votre recherche sur internet font des allers-retours aux data centers pour vous afficher les résultat les plus probants. Pour utiliser en toute conscience environnementale cette mine d’informations qu’est internet, plusieurs conseils :

  • Posez-vous la question de la pertinence de votre recherche (et oui, on commence par la base !)
  • Plus votre demande sera ciblée, moins vous solliciterez les serveurs : réfléchissez bien aux mots clés que vous utilisez. Cela vous fera gagner en qualité de résultats par la même occasion.
  • Si vous connaissez le site sur lequel vous souhaitez aller, tapez-le directement dans la barre de recherche ou enregistrez-le en favori.

Le fait de taper directement l’adresse du site permet de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre.

ADEME, 2021
  • Refusez autant que possible l’installation de cookies et autres traceurs sur votre navigateur pour réduire les flux de données inutiles, et accessoirement protéger votre vie privée.
  • Utilisez une fenêtre de navigation privée afin de limiter l’utilisation de cookies et autre traceurs, et ne pas enregistrer votre historique de navigation.
  • Votre recherche est terminée ? Fermez l’onglet en question. Chaque onglet ouvert est régulièrement actualisé, demandant ainsi des échanges d’informations.
  • Si vous naviguez sur votre smartphone, activez l’option Data Saver afin d’empêcher l’actualisation des onglets ouverts et applications en second plan.
  • Conservez votre “cache” : il fait gagner de la bande-passante. A l’inverse, nettoyer régulièrement les cookies et l’historique de navigateur pour réduire les quantités d’informations stockées.

Si votre recherche est vraiment nécessaire, vous pourriez alors choisir un moteur de recherche plus écologique et éthique que les moteurs de recherche traditionnels, tels que les suivants :

  • GiveWater qui améliore les systèmes d’assainissement et installations d’eau ;
  • Ecosia qui plante des arbres ;
  • Lilo qui vous permet de financer des causes qui vous sont chères ;
  • Ekoru qui lutte contre le plastique dans les océans ;
  • Ecogine qui reverses ses revenus à des associations environnementales. 

Petite pause vidéo ?

Les visioconférences se sont multipliées depuis le premier confinement. Voir ses collègues en début de réunion maintient les liens, mais gardez à l’esprit que la visio est très gourmande en bande-passante (ceux qui n’ont pas un bon débit internet comprendront…). Quand c’est possible, désactivez les caméras, voire passez directement par audio (voire par téléphone uniquement !).


Cette liste de conseils n’est clairement pas exhaustive mais a pour but de vous faire comprendre un peu mieux les enjeux de notre consommation du numérique. La principale difficulté reste d’appréhender les conséquences de nos actions dans le monde virtuel.

Petite note d’optimisme, les data centers et nouvelles technologies tendent à s’inscrire dans un cycle de plus en plus vertueux et respectueux de l’environnement, notamment en utilisant des énergies renouvelables ou a minima en limitant les pertes énergétiques. 

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