vêtements
Le saviez-vous ?

Quand nos vêtements déshabillent la planète…

« La mode passe, le style reste » (Yves Saint-Laurent), mais restent aussi les impacts environnementaux et sociétaux…

Véritable miroir de notre société et de nos modes de consommation, la fast-fashion a pris son envol depuis quelques années.

Qu’est-ce que ça veut dire “fast-fashion” ? Ça ne vous rappelle pas le “fast-food” à tout hasard ? Il s’agit de la “mode rapide”, celle qui dicte les codes vestimentaires et qui fait que votre look est démodé en quelques semaines à peine.

Les collections changent chaque semaine, pour nous inciter à renouveler notre garde-robe à la même allure. Les 4 collections proposées par les maisons de mode ne sont plus d’actualité : maintenant il y a 52 collections par an !

Nous achetons deux fois plus de vêtements qu’il y a 15 ans mais nous les conservons deux fois moins longtemps.

Pour que les gens consomment, les vêtements de la fast-fashion sont à petit prix (et de piètre qualité, pour que les gardes-robes continuent à se renouveler), et qui dit “bon marché”, dit concessions à faire… Au niveau environnemental et sociétal.

100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. Le secteur de la mode émet chaque année 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit 2 % des émissions totales (c’est autant que les vols internationaux et le trafic maritime réunis). C’est le 2ème secteur d’émissions, derrière l’industrie pétrolière.

ADEME, “la mode sans dessus-dessous”, 2018

La production de vêtements a doublé entre 2000 et 2014. En gardant les mêmes tendances de consommation, le secteur de la mode représenterait plus du quart des émissions de GES mondiales d’ici 2050 !

La matière première :

Les fibres synthétiques (polyester, polyamide, élasthanne, acrylique…) sont produites à 70% à partir de pétrole et relâchent des microfibres à chaque lavage (l’équivalent chaque année de 50 milliards de bouteilles en plastique relarguées dans les océans par nos machines à laver).

Et le coton ? Il représente un quart des fibres textiles mondiales. Son problème ? Le coton est la culture la plus consommatrice de pesticides au monde et il est exigeant en engrais : il impacte donc la qualité de l’eau. Et côté eau, il est également très gourmand : comptez l’équivalent de 70 douches pour fabriquer votre tee-shirt ! Les problèmes de compétition à l’accès à l’eau potable vont être exacerbés dans les années à venir, notamment en Chine et en Inde déjà impactées par des pénuries d’eau…

4% de l’eau potable mondiale est utilisée pour le secteur textile. C’est le 3ème consommateur d’eau dans le monde (après le blé et le riz).

ADEME, “la mode sans dessus-dessous”, 2018

La viscose alors ? Cette fibre artificielle est obtenue à partir de maïs, bambou, eucalyptus… Elle est donc biodégradable. Le souci concerne les étapes de fabrication qui entraînent souvent de la déforestation et l’utilisation de produits toxiques.

La fabrication :

Pour avoir des vêtements colorés, il faut passer par l’étape de la teinture, qui implique l’utilisation de produits dangereux, comme les phtalates (responsables de problèmes reproducteurs masculins) ou le formaldéhyde (cancérigène).

Ces produits toxiques sont manipulés par les ouvriers (les niveaux d’exigence sur la sécurité au travail ne sont pas les mêmes au Bangladesh qu’en Europe…), nous les retrouvons sur notre peau quand on s’habille et ensuite nous les dispersons dans l’eau lorsqu’on lave les vêtements.

20 % de la pollution des eaux mondiales seraient dus à la teinture et au traitement des textiles.

ADEME, “la mode sans dessus-dessous”, 2018

Une fois fabriqués, les vêtements font le tour de la terre pour arriver dans nos magasins. Plus précisément : un jeans parcourt en moyenne 65 000 kilomètres (une fois et demie le tour de la Terre !)

Ces chiffres donnent froid dans le dos, non ?

Je vous livre quelques conseils pour vous réchauffer de façon plus écologique.

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