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Le saviez-vous ?

Bilan carbone : kézako ??

“Réduire son empreinte carbone”, vous en avez forcément déjà entendu parler. Mais savez-vous réellement de quoi il s’agit ? Voici un article simple pour comprendre cette notion, et promis, on ne va pas chercher à vous enfumer !

Comment se calcule une empreinte carbone ?

Le bilan carbone, ou empreinte carbone, est l’ensemble des gaz à effet de serre (GES) produits par un individu, un produit, un territoire, un secteur d’activité…

Il prend en compte les émissions directes et indirectes. Prenons l’exemple de la voiture: on va comptabiliser les émissions de GES liées au fonctionnement du moteur (ce sont les émissions directes) mais également les émissions liées à la fabrication de toutes les pièces de l’automobile (ce sont les émissions indirectes).

Pour mesurer l’empreinte carbone d’un ménage, deux points sont donc observés :

  • Consommation d’énergies directes (électricité, gaz, pétrole…)
  • Consommation d’énergies indirectes : l’énergie qu’il a fallu utiliser pour fabriquer la voiture, le lave-linge, la bouilloire…

La logique est la même pour une entreprise ou un territoire. Les produits destinés à l’exportation sont soustraits du bilan carbone d’une entreprise ou d’un pays et, à l’inverse, les produits importés s’additionnent au bilan.

Le gaz de référence dans un bilan carbone est le dioxyde de carbone (CO2). Plusieurs gaz sont responsables de l’effet de serre. Selon leur potentiel de réchauffement climatique et leur durée de vie dans l’atmosphère, ils sont traduits en “équivalent CO2”. Ainsi, le bilan carbone est exprimé en kilogrammes d’équivalents CO2 (ou tout simplement, kg CO2).

La compensation carbone :

Toute activité humaine est source d’émissions de gaz à effet de serre. En revanche, la nature sait bien faire les choses : du carbone peut être stocké dans les sols, par les haies, les arbres, les prairies naturelles… Le stockage de carbone peut également se faire par des processus plus industriels, avec des protocoles de captage / fixation.

Ainsi, dans un bilan carbone, il convient donc de prendre en compte ce stockage de carbone, qui permet de compenser les émissions de GES. Le stockage de carbone vient donc se soustraire aux émissions de GES.

Il existe des financements pour inciter à compenser ces émissions de GES, via des programmes de séquestration et de compensation carbone. Il s’agit des crédits carbone.

L’objectif final idéal serait d’atteindre la neutralité carbone, d’une part en réduisant les émissions de GES et d’autre part en augmentant la compensation carbone…

Des lois pour encadrer le processus :

Il existe des lois qui imposent le calcul des bilans carbone (par exemple, la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte, 2015). Parmi les obligations :

  • Toutes les entreprises de plus de 500 employés doivent réaliser un bilan carbone tous les 4 ans,
  • Les services de l’Etat, les collectivités territoriales et les autres personnes morales du droit public sont invités à le faire tous les 3 ans.

Côté international, les pays qui ont signé le protocole de Kyoto (1995) doivent fournir tous les ans leur empreinte carbone.

Connaitre le bilan carbone d’un pays, d’un secteur d’activité, d’une entreprise ou d’un ménage, permet d’objectiver et de prendre conscience de notre impact environnemental. Il sert également aux experts scientifiques pour tirer si besoin le signal d’alarme. Le bilan carbone est un élément clé de la transition énergétique !

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